19/04/2024 fleche
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Ste Emma fleche
 
 

Choisissez un travail que vous aimez et vous n'aurez pas à travailler un seul jour de votre vie - Confucius



Pathologies

Ces fiches sont destinées aux personnels soignants, ainsi qu'aux patients, et sont validées par un médecin. Elles représentent les maladies les plus fréquemment rencontrées dans nos services, et expliquent en quelques mots la maladie et la conduite à tenir face à chacune d'elles.

Cette rubrique sera mise à jour régulièrement.

Toute remarque nous sera utile, pour cela nous le signaler en cliquant ici.


Ataxie
Artérite
Arthrose
AVC
Dermatose Bulleuse
Diarrhée
Les Hépatites
Maladie d'Alzheimer
Maladie de Ménière
Maladie de Parkinson
Sclérose en plaques


Les Hépatites
Ce sont des inflammations aiguës du foie provoquées par un virus.
Les plus fréquentes sont les hépatites A, B, C, mais on a identifié des virus D, E et G, beaucoup plus rares.

 

 
Virus A
Virus B
Virus C
Virus D
Virus E
Virus G
Epidémiologie Très fréquente, sujets jeunes. Afrique, Asie du sud-est Transfusés, toxicomanes, hémodialysés Afrique, Asie du sud-est Rare (bénin, sauf femme enceinte) Rare Transfusés, toxi comanes
Transmission Fécale-orale Sanguine, sexuelle, salive, mère enfant Sanguine Idem hépatite B, présence nécessaire du virus B Orale Sanguine
Chronicité Non Oui Oui vers cirrhose, et cancer du foie Oui Non  
Vaccins Oui
10ans
Oui
Plusieurs années
Non      

 

Clinique :

L'hépatite aiguë commune (virus A) représente 90% des cas. C'est la jaunisse. L'incubation est de 15j pour le virus A, et peut aller jusqu'à 6 mois pour le virus B.

Elle commence par une semaine de troubles divers: arthralgies, céphalées, anorexie, nausées, douleurs abdominales, urticaire. Puis l'ictère apparaît (très léger dans certains cas), les urines sont rares et foncées, et accompagnées d'une grande asthénie. L'évolution est favorable en 2 à 6 semaines.

 

Complications :

- Hépatite fulminante: 1% des cas, mortelle à 70%, provoque des hémorragies, une encéphalopathie, troubles métaboliques (hypoglycémie, hyperammonièmie, déséquilibre acido-basique

- Hépatite aiguë A: plus longue, l'évolution est favorable

- Hépatite aiguë B: passage à la maladie chronique

- Complications subaiguës: évolution vers la chronicité, ou fatale, avec apparition de signes neurologiques

- Complications chroniques :

- Porteurs asymptomatiques: porteurs du virus B, ne présentent pas de signes, mais leur sang est contagieux.
- Chronicité persistante (évolue vers la guérison) ou active (évolue vers une cirrhose ou un cancer du foie)

 

Lexique des mots pouvant être rencontrés dans cette pathologie :

- Ictère : coloration jaune des téguments et des muqueuses.
- Céphalées : maux de têtes
- Arthralgies : douleurs articulaires
- Asthénie : grande fatigue, affaiblissement de l'état général
- Encéphalopathie : affection du cerveau
- Hyperammonièmie : augmentation pathologique du taux d'ammoniaque dans le sang.

 

Traitement :

La forme bénigne nécessite du repos, une alimentation normale, en cas de formes graves, l'hospitalisation est nécessaire pour traiter les symptômes et surveiller l'évolution.

On parle d'interféron pour traiter l'hépatite C. D'autres traitements sont en cours de recherche.

 

Diagnostics infirmiers associés et Conduite à tenir :

- Fatigue : Evaluer les facteurs favorisants, limiter les déplacements, tenir compte des capacités du patient, et adapter l'aide apportée, conseiller de planifier des périodes de repos, organiser les soins et l'aide en fonction du rythme de la personne. Apprendre au patient à se ménager: grouper les allées et venues dans les pièces, faire certains gestes assis,… Essayer de maintenir des loisirs. Adapter l'environnement.

- Déficit nutritionnel: Mettre en route et insister sur la courbe de poids, évaluer la douleur et transmettre (IDE, médecin, famille) pour avoir un traitement adapté, adapter le régime alimentaire en fonction de ce que le patient supporte, conseiller 4 ou 5 repas variés et en petites quantités, plutôt que 2 ou 3 repas conséquents. Penser au soin d'hygiène bucco-dentaire. Orienter la personne vers une diététicienne, et tout service spécialisé.

- Douleur: Evaluer les facteurs favorisants, et les éviter, évaluer l'intensité de la douleur, et transmettre (IDE, médecin, famille), pour avoir un traitement adapté. Proposer des soins favorisants le confort et le bien-être (soins de bouche, massage,…). Inciter le patient à verbaliser la douleur. Vérifier le matériel, l'environnement, et voir avec la famille tous les moyens de limiter la douleur.

- Risque élevé d'incapacité totale ou partielle d'organiser et d'entretenir le domicile: Vérifier la mise en place d'aide au domicile en dehors des soins, e leur adéquation avec les besoins de la personne.

- Manque de connaissances sur la maladie, la transmission de la maladie, les exigences du traitement: Evaluer les connaissances du patient sur sa maladie, évaluer sa capacité à entendre les informations, l'orienter vers les personnes détenant les informations. Utiliser un vocabulaire adapté et à sa portée pour expliquer simplement la situation dans laquelle il se trouve. Attention à ne pas nier les faits, mais à dédramatiser afin de désamorcer l'anxiété du patient.

 

CRF SSIAD Sedan – décembre 2004


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