02/12/2024 fleche
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Ste Viviane fleche
 
 

Que d'hommes se pressent vers la lumière, non pas pour voir mieux mais pour mieux briller - F.Nietzsche



Pathologies

Ces fiches sont destinées aux personnels soignants, ainsi qu'aux patients, et sont validées par un médecin. Elles représentent les maladies les plus fréquemment rencontrées dans nos services, et expliquent en quelques mots la maladie et la conduite à tenir face à chacune d'elles.

Cette rubrique sera mise à jour régulièrement.

Toute remarque nous sera utile, pour cela nous le signaler en cliquant ici.


Ataxie
Artérite
Arthrose
AVC
Dermatose Bulleuse
Diarrhée
Les Hépatites
Maladie d'Alzheimer
Maladie de Ménière
Maladie de Parkinson
Sclérose en plaques


AVC
Accidents Vasculaires Cérébraux sont de 2 types: hémorragique ou ischémique

Epidémiologie :

C'est la 3ème cause de mortalité dans les pays industrialisés. Grâce à la prévention et aux traitements, le nombre d'AVC a chuté de plus de 30% depuis 1968.

Les facteurs de risque sont nombreux, parmi eux: l'hypertension artérielle, l'âge, le diabète (risque multiplié par 3), les cardiopathies telles que: arythmie,… (risque multiplié par 9), la dyslipidémie, l'obésité, le tabagisme,…

 

Clinique :

Il s'agit soit d'hémorragie cérébrale: un vaisseau éclate, soit d'ischémie cérébrale: un vaisseau se bouche, n'irrigue plus une zone cérébrale, qui finit par se nécroser.

Dans le cadre des accidents ischémiques, on peut noter 3 stades:
- L'accident ischémique transitoire: régresse en 24h, ne laisse aucune séquelle.
- L'accident ischémique évolutif: évolue petit à petit en 6h, les séquelles dépendent de la rapidité de la prise en charge thérapeutique
- L'accident ischémique massif: commence par des maux de tête violents, entraîne souvent un coma, et au réveil le patient souffre le plus souvent d'une hémiplégie,…

 

Diagnostic et Traitement :

La différence entre un AVC ischémique et hémorragique ne peut être faite que grâce au scanner, qui va permettre aux médecins d'adapter le traitement qui est très différent de l'un à l'autre. Par contre les conséquences et les séquelles seront sensiblement les mêmes.

La prise en charge médicamenteuse doit être très rapide, dès que le type d'accident est diagnostiqué.

Il faut prendre en compte également les risques liés au décubitus: escarres, œdème,…

Il n'y a pas de médicament miracle.

Les conséquences vont d'une simple hémiparésie au décès, en passant par l'hémiplégie, l'aphasie, le coma dépassé,…

La rééducation est souvent longue et difficile et nécessite l'interventions d'équipes spécialisées. La motivation du patient et de son entourage est primordiale et déterminante pour le succès de cette rééducation.

 

Lexique des mots pouvant être rencontrés dans cette pathologie :

- Dyslipidémie : Augmentation ou diminution pathologique des taux de cholestérol, et tryglicérides (entre autres) dans le sang.
- Hémiparésie : Perte de sensibilité et/ou de force d'une moitié du corps.
- Hémiplégie : Paralysie d'une moitié du corps, due le plus souvent à une lésion cérébrale du côté opposé.
- Aphasie : perte du langage
- Hémicorps : moitié du corps

 

Diagnostics infirmiers associés et Conduite à tenir :

- Altération de la mobilité physique :

Evaluer les possibilités et l'autonomie de la personne au début de la prise en charge, et adapter les soins en fonction. Proposer et éduquer le patient et son entourage à l'utilisation du matériel adapté, en tenant compte des conséquences, faire participer l'hémicorps valide et aider l'entourage à adapter le cadre de vie (désencombrer la pièce de vie, fixer les tapis, placer les objets utiles à portée de main, barres de maintien dans les toilettes, salle de bain,…), surveiller le transit et la diurèse, ainsi que l'état cutané.

 

- Altération de la perception sensorielle :

vérifier la température de l'eau lors des soins, vérifier l'état cutané, surtout au niveau de l'hémicorps paralysé.

 

- Incapacité (partielle ou totale) d'accomplir ses soins personnels :

Faire participer le patient selon son degré d'autonomie, aux soins de toilette, habillage, déshabillage,…
Si besoin conseiller l'entourage sur les gestes à effectuer, et selon l'évolution adapter les soins et la fréquence de nos interventions.

 

- Incapacité (partielle ou totale) d'organiser et d'entretenir le domicile :

Vérifier la mise en place d'aide au domicile, en plus des soins, et leur adéquation avec les besoins de la personne.

 

- Altération de la communication verbale : (correspond au diagnostic médical : aphasie)

Prendre en compte le fait que le patient entend, même s'il ne peut répondre, au besoin utiliser des gestes simples, des questions fermées (réponse par oui ou par non).

En fonction de l'évolution de l'aphasie, faire participer le patient à la conversation, écouter ses réponses et l'aider à trouver les mots qu'il cherche (attention à lui laisser du temps et à ne pas parler pour lui), faire répéter des mots simples,…Confirmer auprès de lui l'exactitude de notre interprétation de ses messages non verbaux.

Prévoir si nécessaire des outils de communication non verbale (ardoise,…)

 

- Risque élevé d'incapacité d'avaler :

Conseiller une bonne installation pour le repas (position assise), et garder cette position pendant 45 min ensuite. S'assurer de l'hygiène bucco-dentaire, conseiller à l'entourage de préparer aliments et boissons avec une consistance facile à déglutir (penser à l'eau gélifiée,…).

Utiliser pour la boisson un récipient qui laisse de la place pour le nez, afin d'éviter que la personne renverse la tête en arrière pour boire. Eviter produits laitiers et chocolat qui épaississent les sécrétions buccales. Montrer au patient et à l'entourage les mesures d'urgence à appliquer en cas d'étouffement.

 

- Perturbation de l'image corporelle et risque de négligence de l'hémicorps :

Lors des soins nommer chaque partie du corps, faire mobiliser les membres atteints à l'aide des membres valides, féliciter le patient lors des efforts, déterminer avec lui des objectifs simples, et les faire évoluer en fonction de leur réussite ou non.

 

Attention, tous ces conseils et gestes sont à adapter en fonction de l'état de dépendance du patient, de son évolution, et du cadre de vie.

 

CRF SSIAD Sedan – Validé par un gériatre - Novembre 2004


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