AVC
Accidents Vasculaires Cérébraux sont de 2 types: hémorragique
ou ischémique
Epidémiologie :
C'est la 3ème cause de mortalité dans les pays
industrialisés. Grâce à la prévention et aux traitements,
le nombre d'AVC a chuté de plus de 30% depuis 1968.
Les facteurs de risque sont nombreux, parmi eux: l'hypertension
artérielle, l'âge, le diabète (risque multiplié
par 3), les cardiopathies telles que: arythmie,… (risque multiplié
par 9), la dyslipidémie, l'obésité, le tabagisme,…
Clinique :
Il s'agit soit d'hémorragie cérébrale:
un vaisseau éclate, soit d'ischémie cérébrale:
un vaisseau se bouche, n'irrigue plus une zone cérébrale, qui
finit par se nécroser.
Dans le cadre des accidents ischémiques, on peut
noter 3 stades:
- L'accident ischémique transitoire: régresse en 24h, ne laisse
aucune séquelle.
- L'accident ischémique évolutif: évolue petit à
petit en 6h, les séquelles dépendent de la rapidité de
la prise en charge thérapeutique
- L'accident ischémique massif: commence par des maux de tête
violents, entraîne souvent un coma, et au réveil le patient souffre
le plus souvent d'une hémiplégie,…
Diagnostic et Traitement :
La différence entre un AVC ischémique et hémorragique
ne peut être faite que grâce au scanner, qui va permettre aux
médecins d'adapter le traitement qui est très différent
de l'un à l'autre. Par contre les conséquences et les séquelles
seront sensiblement les mêmes.
La prise en charge médicamenteuse doit être
très rapide, dès que le type d'accident est diagnostiqué.
Il faut prendre en compte également les risques liés
au décubitus: escarres, œdème,…
Il n'y a pas de médicament miracle.
Les conséquences vont d'une simple hémiparésie
au décès, en passant par l'hémiplégie, l'aphasie,
le coma dépassé,…
La rééducation est souvent longue et difficile
et nécessite l'interventions d'équipes spécialisées.
La motivation du patient et de son entourage est primordiale et déterminante
pour le succès de cette rééducation.
Lexique des mots pouvant être rencontrés dans cette
pathologie :
- Dyslipidémie : Augmentation ou diminution pathologique des taux
de cholestérol, et tryglicérides (entre autres) dans le
sang.
- Hémiparésie : Perte de sensibilité et/ou de force
d'une moitié du corps.
- Hémiplégie : Paralysie d'une moitié du corps, due
le plus souvent à une lésion cérébrale du
côté opposé.
- Aphasie : perte du langage
- Hémicorps : moitié du corps |
Diagnostics infirmiers associés et Conduite à
tenir :
- Altération de la mobilité
physique :
Evaluer les possibilités et l'autonomie de la personne
au début de la prise en charge, et adapter les soins en fonction. Proposer
et éduquer le patient et son entourage à l'utilisation du matériel
adapté, en tenant compte des conséquences, faire participer
l'hémicorps valide et aider l'entourage à adapter le cadre de
vie (désencombrer la pièce de vie, fixer les tapis, placer les
objets utiles à portée de main, barres de maintien dans les
toilettes, salle de bain,…), surveiller le transit et la diurèse,
ainsi que l'état cutané.
- Altération de la perception sensorielle
:
vérifier la température de l'eau lors des soins,
vérifier l'état cutané, surtout au niveau de l'hémicorps
paralysé.
- Incapacité (partielle ou totale) d'accomplir
ses soins personnels :
Faire participer le patient selon son degré d'autonomie,
aux soins de toilette, habillage, déshabillage,…
Si besoin conseiller l'entourage sur les gestes à effectuer, et selon
l'évolution adapter les soins et la fréquence de nos interventions.
- Incapacité (partielle ou totale) d'organiser
et d'entretenir le domicile :
Vérifier la mise en place d'aide au domicile, en plus
des soins, et leur adéquation avec les besoins de la personne.
- Altération de la communication verbale
: (correspond au diagnostic médical : aphasie)
Prendre en compte le fait que le patient entend, même
s'il ne peut répondre, au besoin utiliser des gestes simples, des questions
fermées (réponse par oui ou par non).
En fonction de l'évolution de l'aphasie, faire participer
le patient à la conversation, écouter ses réponses et
l'aider à trouver les mots qu'il cherche (attention à lui laisser
du temps et à ne pas parler pour lui), faire répéter
des mots simples,…Confirmer auprès de lui l'exactitude de notre
interprétation de ses messages non verbaux.
Prévoir si nécessaire des outils de communication
non verbale (ardoise,…)
- Risque élevé d'incapacité
d'avaler :
Conseiller une bonne installation pour le repas (position
assise), et garder cette position pendant 45 min ensuite. S'assurer de l'hygiène
bucco-dentaire, conseiller à l'entourage de préparer aliments
et boissons avec une consistance facile à déglutir (penser à
l'eau gélifiée,…).
Utiliser pour la boisson un récipient qui laisse de
la place pour le nez, afin d'éviter que la personne renverse la tête
en arrière pour boire. Eviter produits laitiers et chocolat qui épaississent
les sécrétions buccales. Montrer au patient et à l'entourage
les mesures d'urgence à appliquer en cas d'étouffement.
- Perturbation de l'image corporelle et risque
de négligence de l'hémicorps :
Lors des soins nommer chaque partie du corps, faire mobiliser
les membres atteints à l'aide des membres valides, féliciter
le patient lors des efforts, déterminer avec lui des objectifs simples,
et les faire évoluer en fonction de leur réussite ou non.
Attention, tous ces conseils et gestes sont à adapter
en fonction de l'état de dépendance du patient, de son évolution,
et du cadre de vie.
CRF SSIAD Sedan – Validé par un gériatre
- Novembre 2004