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Pathologies
Ces fiches sont destinées aux personnels soignants,
ainsi qu'aux patients, et sont validées par un médecin. Elles
représentent les maladies les plus fréquemment rencontrées
dans nos services, et expliquent en quelques mots la maladie et la conduite
à tenir face à chacune d'elles.
Cette rubrique sera mise à jour régulièrement.
Toute remarque nous sera utile, pour cela nous le signaler
en cliquant ici.
Les Hépatites
Ce sont des inflammations aiguës du foie provoquées par
un virus.
Les plus fréquentes sont les hépatites A, B, C, mais on a identifié des virus
D, E et G, beaucoup plus rares.
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Virus A |
Virus B |
Virus C |
Virus D |
Virus E |
Virus G |
Epidémiologie |
Très fréquente, sujets jeunes. |
Afrique, Asie du sud-est |
Transfusés, toxicomanes, hémodialysés |
Afrique, Asie du sud-est |
Rare (bénin, sauf femme enceinte) |
Rare Transfusés, toxi comanes |
Transmission |
Fécale-orale |
Sanguine, sexuelle, salive, mère enfant |
Sanguine |
Idem hépatite B, présence nécessaire du virus B |
Orale |
Sanguine |
Chronicité |
Non |
Oui |
Oui vers cirrhose, et cancer du foie |
Oui |
Non |
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Vaccins |
Oui 10ans |
Oui Plusieurs années |
Non |
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Clinique :
L'hépatite aiguë commune (virus A) représente
90% des cas. C'est la jaunisse. L'incubation est de 15j pour le virus A, et
peut aller jusqu'à 6 mois pour le virus B.
Elle commence par une semaine de troubles divers: arthralgies,
céphalées, anorexie, nausées, douleurs abdominales, urticaire.
Puis l'ictère apparaît (très léger dans certains
cas), les urines sont rares et foncées, et accompagnées d'une
grande asthénie. L'évolution est favorable en 2 à 6 semaines.
Complications :
- Hépatite fulminante: 1% des cas, mortelle à
70%, provoque des hémorragies, une encéphalopathie, troubles
métaboliques (hypoglycémie, hyperammonièmie, déséquilibre
acido-basique
- Hépatite aiguë A: plus longue, l'évolution
est favorable
- Hépatite aiguë B: passage à la maladie
chronique
- Complications subaiguës: évolution vers la
chronicité, ou fatale, avec apparition de signes neurologiques
- Complications chroniques :
- Porteurs asymptomatiques: porteurs du virus B, ne présentent
pas de signes, mais leur sang est contagieux.
- Chronicité persistante (évolue vers la guérison)
ou active (évolue vers une cirrhose ou un cancer du foie)
Lexique des mots pouvant être rencontrés dans cette pathologie
:
- Ictère : coloration jaune des téguments et des muqueuses.
- Céphalées : maux de têtes
- Arthralgies : douleurs articulaires
- Asthénie : grande fatigue, affaiblissement de l'état
général
- Encéphalopathie : affection du cerveau
- Hyperammonièmie : augmentation pathologique du taux d'ammoniaque
dans le sang.
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Traitement :
La forme bénigne nécessite du repos, une alimentation
normale, en cas de formes graves, l'hospitalisation est nécessaire
pour traiter les symptômes et surveiller l'évolution.
On parle d'interféron pour traiter l'hépatite
C. D'autres traitements sont en cours de recherche.
Diagnostics infirmiers associés et Conduite à
tenir :
- Fatigue : Evaluer les facteurs favorisants, limiter les
déplacements, tenir compte des capacités du patient, et adapter
l'aide apportée, conseiller de planifier des périodes de repos,
organiser les soins et l'aide en fonction du rythme de la personne. Apprendre
au patient à se ménager: grouper les allées et venues
dans les pièces, faire certains gestes assis,… Essayer de maintenir
des loisirs. Adapter l'environnement.
- Déficit nutritionnel: Mettre en route et insister
sur la courbe de poids, évaluer la douleur et transmettre (IDE, médecin,
famille) pour avoir un traitement adapté, adapter le régime
alimentaire en fonction de ce que le patient supporte, conseiller 4 ou 5 repas
variés et en petites quantités, plutôt que 2 ou 3 repas
conséquents. Penser au soin d'hygiène bucco-dentaire. Orienter
la personne vers une diététicienne, et tout service spécialisé.
- Douleur: Evaluer les facteurs favorisants, et les éviter,
évaluer l'intensité de la douleur, et transmettre (IDE, médecin,
famille), pour avoir un traitement adapté. Proposer des soins favorisants
le confort et le bien-être (soins de bouche, massage,…). Inciter
le patient à verbaliser la douleur. Vérifier le matériel,
l'environnement, et voir avec la famille tous les moyens de limiter la douleur.
- Risque élevé d'incapacité totale ou
partielle d'organiser et d'entretenir le domicile: Vérifier la mise
en place d'aide au domicile en dehors des soins, e leur adéquation
avec les besoins de la personne.
- Manque de connaissances sur la maladie, la transmission
de la maladie, les exigences du traitement: Evaluer les connaissances du patient
sur sa maladie, évaluer sa capacité à entendre les informations,
l'orienter vers les personnes détenant les informations. Utiliser un
vocabulaire adapté et à sa portée pour expliquer simplement
la situation dans laquelle il se trouve. Attention à ne pas nier les
faits, mais à dédramatiser afin de désamorcer l'anxiété
du patient.
CRF SSIAD Sedan – décembre 2004
Les informations fournies
sur www.aressad.net sont destinées à améliorer, non à remplacer, la relation qui existe entre le patient (ou visiteur du site) et son médecin.
Cette page récapitulative n'a pas de date, mais chaque fiche et datée et signée.
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